[Gorges de l'Ardeche] : Plusieurs randonnées dans les gorges (Ardèche - 07)
- Franck D
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- Enregistré le : ven. 12 févr. 2016 23:04
- Département [Pays] : Bouches du Rhône
- Votre Camping-Car : Queyras d'Isère Evasion sur Master L2H3
- Tranche d'Age : 55 à 75 ans
- Pays :
France (fr) - Contact :
[Gorges de l'Ardeche] : Plusieurs randonnées dans les gorges (Ardèche - 07)
Bonjour,
Sur PC ne pas hésiter de cliquer sur les photos pour les agrandir, après vous pouvez les faire défiler (si pas possible c'est probablement un pb de cache: sous Windows faire CTRL F5 pour recharger complétement la page)
Après avoir entendu à la radio qu'Emmanuel Macron allait faire un communiqué le mercredi 31 Mars 2021 ... la première réflexion a été "ouh lala ! ça sent mauvais".
Fin février 2020 déjà on avait passé notre dernier Week-end sans savoir qu'une semaine après c'était le 1er confinement, c'était à la fontaine de Vaucluse , rebelote en Octobre dans le Verdon, ce coup-ci que nous réserve notre président pour le... 1er avril 2021 !
Cette fois on va partir avant, histoire d'en profiter un peu plus et d'avoir l'excuse de rentrer en fin de Week-end : De suite je bondis sur notre logiciel RH pour poser 2 jours de congés. Météo France annonce une fin de semaine sympa
Mercredi à 20h après l'annonce: y'a plus de doute on part en profiter, c'est trop tard : on partira demain matin, couvre feu oblige.
Le lendemain matin on pensait partir à l'Est du côté du Mercantour et l'arrière pays Niçois, un dernier petit coup d'œil sur Météo France ... changement de direction : ce sera l'Ouest, dans la direction de la vallée du Rhône. Ca c'est le pb: on devient exigeant à rechercher les conditions idéales, en fait c'est plutôt le charme du camping-car : 5mn suffisent pour changer complétement les plans. C'est encore plus le cas maintenant, surtout quand on randonne sur un gros week-end où l'on emmène de moins en moins de papier : tout est dans le téléphone.... "Rando autour de moi" et c'est parti !!!
Ne connaissant pas exactement notre point de chute on part en direction de la vallée du Rhône. Bref au niveau d'Avignon on décide de ne pas aller trop loin, ce sera donc le sud de l'Ardèche ... erreur de trajet: la traversée d'Avignon a été un peu galère. Il a fallu attendre Pont St Esprit pour retrouver le calme. A partir de là ça été un changement radical : c'est vrai que l'on est en semaine mais la route des gorges est presque entièrement déserte, presque seul à chaque arrêt aux belvédères... c'était l'occasion de profiter des méandres de l'Ardèche
En réel c'est bien plus impressionnant et grand.
S'en était étrange, au final seul le passage de quelques motos nous rappelle au monde de la civilisation.... et du bruit
Petite pause au belvédère du Serre de Tourre, (pour éviter d'avoir le soleil dans la figure c'est préférable d'y passer le matin)
Un coup d'œil sur le téléphone et Visorando propose une balade pas trop longue dans le coin : on descendra sur les berges de l'Ardèche au bivouac du Gaud via un sentier découverte.
Durée moyenne: 2h20
Distance : 5.6km
Dénivelé positif : 243m
Difficulté : Facile
Le tracé sur Visorando
Au final c'est en écrivant ce post que je me suis aperçu qu'il y avait pleins d'infos sur le net, entre le parc
et puis carnet de Rando, qui détail tout : nickel ... j'ai plus rien à raconter ou presque
http://www.carnetsderando.net/sentier-decouverte-gaud/
Le stationnement n'est pas simple c'est 100m avant le départ, en bord de route et bien en pente , donc impossible de dormir sur place
Le début de la randonnée est sur une piste en ciment, dommage, le vrai sentier découverte commence à partir de la boucle du tracé. Sentier intéressant avec de multiples panneaux (cf. la vidéo)
Peu après le départ on a un joli point de vue
Une fois au bivouac, on prolonge en restant au bord de l'eau: silence & calme, ciel bleu & chaleur (.. à comparer avec les gelées actuelles) ...
jusqu'au rapide de la Cannelle
Reste à remonter et chercher un bivouac, ce ne sera pas compliqué : Il y 15 ans on était déjà venu dans le coin et le parking de la rando est toujours accessible, il est situé juste à côté d'une ancienne maison forestière... bon depuis des antennes relais sont venues azimuter le paysage.
A l'entrée un vestige du passé ... pas si lointain : le four métallique à carboniser pour les charbonniers
Après une nuit super calme la rando du jour sera de redescendre dans les gorges, ce coup-ci vers le bivouac de Gourmier, mais avec une vraie boucle et en passant par le dolmen de Chanet
Durée moyenne: 2h35
Distance : 6.24km
Dénivelé positif : 267m
Difficulté : Moyenne
Pour nous: plutôt 9Km et 326m de dénivelé (on est allez voir l'Aven de Courtinen ... y'à rien à voir, à part un grillage !)
Le tracé sur Visorando
Là encore carnet de rando a fait un compte rendu
Départ direct du parking où dans un 1er temps on reste sur le plateau avant de commencer à descendre et de traverser la route, on est le 1er Avril et les arbres de Judée sont déjà en fleurs : alors que sur Aix en Pce ça démarre à peine
On arrive sur le dolmen de Chanet ... sépulture avec vue sur les gorges
Classé au titre des monuments historiques en ... 1889. Les dolmens étaient entourés d'un tumulus (amoncellement de pierres qui entouraient l'édifice) , au fil du temps (...et des pillages) ces tumulus ont souvent disparu fragilisant le dolmen. Celui du Chanet est un des rares dolmens où les pierres verticales ainsi que la dalle couvrant le tombeau sont restées en place
Les chênes verts sont bien présents.
C'est d'ailleurs sous leur ombre que l'on continue la descente vers les gorges.
La descente est assez douce ce qui permet de rester en corniche au-dessus des Gorges de l'Ardèche
On finit par se retrouver au bord de l'eau, au niveau du rapide du Gué de Guitard
Passage devant l'aiguille du Gournier
Avant d'arriver au bivouac du même nom, bivouac qui à cette époque est vide
La randonnée étant assez courte, ça nous a laissé du temps pour rouler un peu dans l'après midi et passer au Pont d'Arc. Cette arche naturelle a été percée dans la roche par le passage de la rivière Ardèche, il y a plus de ... 500 000 ans
Située à l’entrée des Gorges de l’Ardèche, le Pont d’Arc mesure 54 mètres de haut, 60 mètres de large. (+ d'infos)
Lieu emblématique, on est vendredi après midi : inutile de dire que l'on n'est pas tout seul.
Le lendemain on avait prévu une autre rando, mais le mistral était annoncé. Un habitant du coin nous propose d'aller plutôt vers les gorges de la Beaume pour être mieux abrité, changement de programme.
... à suivre
Sur PC ne pas hésiter de cliquer sur les photos pour les agrandir, après vous pouvez les faire défiler (si pas possible c'est probablement un pb de cache: sous Windows faire CTRL F5 pour recharger complétement la page)
Après avoir entendu à la radio qu'Emmanuel Macron allait faire un communiqué le mercredi 31 Mars 2021 ... la première réflexion a été "ouh lala ! ça sent mauvais".
Fin février 2020 déjà on avait passé notre dernier Week-end sans savoir qu'une semaine après c'était le 1er confinement, c'était à la fontaine de Vaucluse , rebelote en Octobre dans le Verdon, ce coup-ci que nous réserve notre président pour le... 1er avril 2021 !
Cette fois on va partir avant, histoire d'en profiter un peu plus et d'avoir l'excuse de rentrer en fin de Week-end : De suite je bondis sur notre logiciel RH pour poser 2 jours de congés. Météo France annonce une fin de semaine sympa
Mercredi à 20h après l'annonce: y'a plus de doute on part en profiter, c'est trop tard : on partira demain matin, couvre feu oblige.
Le lendemain matin on pensait partir à l'Est du côté du Mercantour et l'arrière pays Niçois, un dernier petit coup d'œil sur Météo France ... changement de direction : ce sera l'Ouest, dans la direction de la vallée du Rhône. Ca c'est le pb: on devient exigeant à rechercher les conditions idéales, en fait c'est plutôt le charme du camping-car : 5mn suffisent pour changer complétement les plans. C'est encore plus le cas maintenant, surtout quand on randonne sur un gros week-end où l'on emmène de moins en moins de papier : tout est dans le téléphone.... "Rando autour de moi" et c'est parti !!!
Ne connaissant pas exactement notre point de chute on part en direction de la vallée du Rhône. Bref au niveau d'Avignon on décide de ne pas aller trop loin, ce sera donc le sud de l'Ardèche ... erreur de trajet: la traversée d'Avignon a été un peu galère. Il a fallu attendre Pont St Esprit pour retrouver le calme. A partir de là ça été un changement radical : c'est vrai que l'on est en semaine mais la route des gorges est presque entièrement déserte, presque seul à chaque arrêt aux belvédères... c'était l'occasion de profiter des méandres de l'Ardèche
En réel c'est bien plus impressionnant et grand.
S'en était étrange, au final seul le passage de quelques motos nous rappelle au monde de la civilisation.... et du bruit
Petite pause au belvédère du Serre de Tourre, (pour éviter d'avoir le soleil dans la figure c'est préférable d'y passer le matin)
Un coup d'œil sur le téléphone et Visorando propose une balade pas trop longue dans le coin : on descendra sur les berges de l'Ardèche au bivouac du Gaud via un sentier découverte.
Durée moyenne: 2h20
Distance : 5.6km
Dénivelé positif : 243m
Difficulté : Facile
Le tracé sur Visorando
Au final c'est en écrivant ce post que je me suis aperçu qu'il y avait pleins d'infos sur le net, entre le parc
et puis carnet de Rando, qui détail tout : nickel ... j'ai plus rien à raconter ou presque
http://www.carnetsderando.net/sentier-decouverte-gaud/
Le stationnement n'est pas simple c'est 100m avant le départ, en bord de route et bien en pente , donc impossible de dormir sur place
Le début de la randonnée est sur une piste en ciment, dommage, le vrai sentier découverte commence à partir de la boucle du tracé. Sentier intéressant avec de multiples panneaux (cf. la vidéo)
Peu après le départ on a un joli point de vue
Une fois au bivouac, on prolonge en restant au bord de l'eau: silence & calme, ciel bleu & chaleur (.. à comparer avec les gelées actuelles) ...
jusqu'au rapide de la Cannelle
Reste à remonter et chercher un bivouac, ce ne sera pas compliqué : Il y 15 ans on était déjà venu dans le coin et le parking de la rando est toujours accessible, il est situé juste à côté d'une ancienne maison forestière... bon depuis des antennes relais sont venues azimuter le paysage.
A l'entrée un vestige du passé ... pas si lointain : le four métallique à carboniser pour les charbonniers
Après une nuit super calme la rando du jour sera de redescendre dans les gorges, ce coup-ci vers le bivouac de Gourmier, mais avec une vraie boucle et en passant par le dolmen de Chanet
Durée moyenne: 2h35
Distance : 6.24km
Dénivelé positif : 267m
Difficulté : Moyenne
Pour nous: plutôt 9Km et 326m de dénivelé (on est allez voir l'Aven de Courtinen ... y'à rien à voir, à part un grillage !)
Le tracé sur Visorando
Là encore carnet de rando a fait un compte rendu
Départ direct du parking où dans un 1er temps on reste sur le plateau avant de commencer à descendre et de traverser la route, on est le 1er Avril et les arbres de Judée sont déjà en fleurs : alors que sur Aix en Pce ça démarre à peine
On arrive sur le dolmen de Chanet ... sépulture avec vue sur les gorges
Classé au titre des monuments historiques en ... 1889. Les dolmens étaient entourés d'un tumulus (amoncellement de pierres qui entouraient l'édifice) , au fil du temps (...et des pillages) ces tumulus ont souvent disparu fragilisant le dolmen. Celui du Chanet est un des rares dolmens où les pierres verticales ainsi que la dalle couvrant le tombeau sont restées en place
Les chênes verts sont bien présents.
C'est d'ailleurs sous leur ombre que l'on continue la descente vers les gorges.
La descente est assez douce ce qui permet de rester en corniche au-dessus des Gorges de l'Ardèche
On finit par se retrouver au bord de l'eau, au niveau du rapide du Gué de Guitard
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Avant d'arriver au bivouac du même nom, bivouac qui à cette époque est vide
La randonnée étant assez courte, ça nous a laissé du temps pour rouler un peu dans l'après midi et passer au Pont d'Arc. Cette arche naturelle a été percée dans la roche par le passage de la rivière Ardèche, il y a plus de ... 500 000 ans
Située à l’entrée des Gorges de l’Ardèche, le Pont d’Arc mesure 54 mètres de haut, 60 mètres de large. (+ d'infos)
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... à suivre
Baladeur sudiste avec le Queyras d'Isère Évasion sur Master L2H3
... c'est fini: merci Orange https://trucs-ccar.pagesperso-orange.fr/
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- augras
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Re: [Gorges de l'Ardeche] : Plusieurs randonnées dans les gorges (Ardèche - 07)
C'est claire : on peut changer d'avis aussi vite que de chemise !
Merci pour le partage,
Merci pour le partage,
Philippe
Le camping-car en famille avec une capucine Bürstner A535-2, puis un Pilote Atlantis A2, un intégral Itinéo SB720, et enfin un fourgon Campérêve CamperVan XL.
https://bi1sur.com/
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- Franck D
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Re: [Gorges de l'Ardeche] : Plusieurs randonnées dans les gorges (Ardèche - 07)
Bonjour,
Suite à mon message du week-end dernier
Plus d'infos sur le le Dauphiné Libéré ... d'avant hier.
En conséquence: " Les artistes, qui ont réalisé les gravures et les dessins dans la grotte Chauvet il y a 36 000 ans, ont ainsi pu admirer ce chef d’œuvre naturel, comme actuellement les milliers touristes qui passent dessous, chaque été, en canoë-kayak".
Suite à mon message du week-end dernier
À priori ça a interpellé les scientifiques de l’université Savoie Mont Blanc, du CNRS et du Muséum d’histoire naturelle puisqu'ils se sont penchés sur le sujet et pour avoir le dernier mot ils ont indiqué que c'était plutôt 124 000 ans.Cette arche naturelle a été percée dans la roche par le passage de la rivière Ardèche, il y a plus de ... 500 000 ans
Plus d'infos sur le le Dauphiné Libéré ... d'avant hier.
En conséquence: " Les artistes, qui ont réalisé les gravures et les dessins dans la grotte Chauvet il y a 36 000 ans, ont ainsi pu admirer ce chef d’œuvre naturel, comme actuellement les milliers touristes qui passent dessous, chaque été, en canoë-kayak".
Baladeur sudiste avec le Queyras d'Isère Évasion sur Master L2H3
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- Franck D
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Re: [Gorges de l'Ardeche] : Plusieurs randonnées dans les gorges (Ardèche - 07)
Bonsoir,
Le lendemain donc on change d'orientation (pour éviter l'axe du Mistral annoncé) mais tout en restant en bordure de gorges, seulement cette fois-ci ce sont celles de la Beaume avec visite des jardins suspendus et du village de Labeaume.
On part de Ruoms: juste après avoir traversé l'Ardèche. Pas simple pour trouver à stationner (le mieux est de rester proche du pont, car après sur Peiroche peu de places et c'est en pente), l'autre possibilité c'est de partir du village de Labeaume, mais pas pour y dormir (tout au moins sur le parking proche des jardins) , cf. le post de HVA : La commune de Labeaume en Ardèche, attention, nomades indésirables)
Durée : 3h00
Distance : 10.08km
Dénivelé positif : 335m
Difficulté : moyenne
tracé sur Visorando
Rapidement on retrouve un ancien chemin bordé de très beaux murs, sacrément costaud. Ces murs qui délimitent des ancienes parcelles, dont certaines sont encore en activité avec des plantations d'olivier.
On arrive par le haut du village de Labeaume, c'est le matin et on le traverse dans le calme via des ruelles pittoresques.
Ici une forme particulière qui fait penser à la coque d'un bateau.
On remonte sur un plateau pour se diriger vers les jardins suspendus dont celui de Saint-Genest (ou Récatadou cf. plus bas). Ce jardin est un aménagement réalisé sur un promontoire calcaire, situé 50 mètres au dessus de la rivière Beaume.
Il a été crée au cours du XVIII° siècle à une époque où les terrains cultivables étaient rares. L'homme a donc façonné et transformé ces falaises en zones cultivables : un travail colossal fait à main nue en bord de falaise. On reste stupéfait par l’audace et l’ingéniosité des paysans-bâtisseurs d’autrefois.
Sur place un panneau d'information qui nous raconte joliment l'histoire des lieux
(où grâce à "google Lens" j'ai pu extraire le texte à partir d'une photo moitié ombre, moitié soleil c'est dingue ce que Lens arrive à faire, je n'étais même pas perpendiculaire par rapport au panneau, du coup je partage cette histoire (en espérant que ce soit autorisé ))
Promeneur solitaire ou touriste étranger, curieux de vieilles pierres, venu à Saint-Genest visiter mes jardins, réfléchis un instant, en flânant sur mon aire, aux efforts insensés qu'il a fallu produire pour faire d'un désert un habitat humain.
L'histoire de mes murs vaut que l'on s'intéresse tant aux travaux titanesques qu'à l'ingéniosité des hommes qui m'ont construit.
Isidore Reynaud, mon père, mon créateur, issu de mon village de Labeaume il y fort longtemps (1817), désirait s'établir, mais peu muni d'argent, seul un lopin rocheux lui parut accessible. Du cadastre local, un piton rocailleux, surplombant la rivière, recelant en ses flancs quelques arpents de terre, figurait à l'encan.
Personne aux alentours n'avait surenchéri. L'affaire le tenta. Le marché fut conclu. C'était à Saint-Genest, haut lieu de ma commune.
Fallait-il de l'audace pour oser établir en ce site élevé, là-haut sur la falaise, un refuge pareil.
Isidore Reynaud était un courageux, il osa.
Au burin, à la masse et à la barre à mine, il s'est, sa vie durant, acharné à extraire de mon substrat ingrat des volumes d'argile. Mes jardins suspendus au-dessus de l'abime témoignent de sa trempe et de sa ténacité.
Chaque bloc déterré de l'écorce calcaire, chaque caillou ôté de mon sol infécond cédaient un élément propre à ma construction, matière a bâtir mes sous-sols et supplémenter mes jardins.
Avant de m'aborder, flâneur, à mon approche, contemple les gros blocs taillés et enchâsses qui soutiennent mes champs.
L'an prochain, mes hauts murs bordés de vieux figuiers seront bicentenaires.
Ils méritent le respect. Marche sur le sentier. Ne les dégrade pas. Il y a deux cents ans, j'émergeais de la roche et allais sous mon toit protéger et nourrir une grande famille,
Aidé par ses ainés, Isidore Reynaud entreprit l'impossible:
Rendre mon sol ingrat accueillant à la vie. Mes ronciers broussailleux sont devenus vergers.
Mes enclaves enrichies dans des trous de rocher sont devenus mes horts où poussaient des légumes.
Sur le moindre topin un arbre était planté. J'ai ainsi vu grandir et fleurir mes pommiers, cerisiers ou sorbiers et mes pêchers de vigne. J'ai vu planter partout, au ras des murailles de multiples figuiers de toutes variétés, mais tous acclimatables en mes endroits arides et mes sols infertiles.
Il fallait se nourrir et ma terre était maigre.
Suivant l'exposition, là où c'était possible, j'ai aimé sur mes murs voir les treilles ramper.
Au mépris du danger, le plus petit arpent conquis sur mon rocher, la moindre anfractuosité de roc creusée dans ma falaise ont vu au bord du vide, naitre un jardin suspendu ou poussaient mes fraisiers et même un jujubier.
Sur mes glèbes, engraissées à l'humus animal, poussaient pommes de terre, fèves, lentilles et pois chiches, provisions de réserve engrangés pour l'hiver.
Sur mes ouches irriguées, proches de la rivière, tous mes légumes verts prospéraient sur un sol alluvial généreux apporté par les crues mais quelquefois repris par les mêmes caprices.
La récolte, en ce cas, partait avec les eaux.
Dans mon foyer, à la naissance de Clovis (le dernier des garçons), mon gros œuvre trônait, mais sur un seul niveau Ma citerne creusée, en version troglodyte, fournit la pierre utile à parfaire mes voutes aptes à supporter l'étendue et le poids énormes de mon aire.
Pour ceindre mon puisard au pied de l'escalier et border la falaise aux fins sécuritaires, mes dalles se clivaient sur des pans de murs.
Clovis, très jeune, fut rompu à ces travaux de taille en tenant le trépan sous la masse du père.
Plus tard, il enrichit ma première structure des deux élévations de la magnanerie.
Visiteur, quand tu suis mes sentiers escarpés, tend l'oreille à l'écho de la roche qui tinte avant de se cliver sous les coups de marteau.
Emprunte avec prudence mes « drailles » qui relient mes jardins suspendus, mes escaliers pentus et mes sas de rocaille.
N'oublie pas la courbette en franchissant les seuils et les passages creux de l'âme du rocher.
Ce n'est pas me faire allégeance, c'est ton cuir chevelu qui se trouve en danger.
Ce qui peut te paraître un dédale confus n'est qu'un grand raccourci entre mes hauts jardins et mes vignes du bas, sur la rive opposée. En fonction des années, mes terres labourables ensemencées de blé, d'orge, d'avoine ou de luzerne suffisaient à nourrir, certes frugalement, hommes et animaux.
Sous ma voûte, sous l'aire, j'abritais mes grands bœufs de labour.
Sous l'arcade attenante, je gîtais mon cochon, mes chèvres et mes poules. Devant mon « calabert », premier lieu d'entrepôt du foin et des récoltes, mes lapins élevés amélioraient les rares repas de fêtes.
Le mas Saint-Genest vivait en autarcie,
Au « Moulinat », de l'autre côté de la rivière, face à mon promontoire, quelques acres de vigne donnaient un vin précieux destiné à la vente. À l'ouest, au « Gadret », au détour d'un méandre, d'une vigne plus vaste mais aussi plus aride, coulait un vin de galets supérieur en degré alcoolique.
Ainsi s'accomplit mon destin jusqu'au jour ou Clovis disparut.
Pendant quelques années, les voisins ou amis de famille ont apporté leur aide au maintien en état des vignes et des champs.
Malgré leur obligeance et leur concours fidèles, il fallut renoncer. Marie, veuve de Clovis, elle-même âgée, s'est trouvée désarmée pour assurer ma pérennité.
Avant de s'exiler à Nîmes, chez la plus jeune de ses filles Jeanne-Athalie, elle céda mes bœufs, abandonna mes vignes.
Augustine-Isabelle, aînée de la famille, amoureuse du lieu, tint à sauvegarder le mas de son enfance. Hélas, à son décès, survenu peu après, mon destin fut scellé.
Son époux me vendit au comité d'entreprise des usines Berlier en quête d'établir un camp pour des vacances.
Des enfants sous mon toit! J’ai cru au fol espoir de revivre, en mes murs, des climats de jeunesse.
Hélas, je n'étais qu'au début de mes désillusions.
Quel désappointement de me voir surélevé d'un horrible appentis transformé en dortoir, chapeau du « calabert »>.
Ma cave fut dévastée, ma cuve démolie et mon tinon comblé.
La stalle de mes bœufs fut vouée au bastringue.
L'écurie de mes chèvres en fut l'estaminet.
Ma citerne devint un puits pour eaux usées, mes terres à blé des camps de toiles et mon panorama fut masqué par un préau minable.
Au dos de l'arête rocheuse séparant mes deux plus grands espaces, à l'ombre d'un peuplier, l'emplacement exact où Clovis abritait son rucher des rages du mistral, ils créèrent le tas d'immondices.
Je n'aurais jamais cru à pareille abjection.
Pendant quelques années, j'ai subi ces outrages et puis Berliet s'en fut, me cédant à son tour.
Une autre association (U.F.O.V.A.L), de la même région …
(Là "Google Lens" n'a pas su imaginer la partie qui n'était pas sur la photo !)
Non seulement d'autres vandalismes accrurent mon déclin mais suprême outrage, fut de voir mon patronyme humilié. La responsable en titre de cette association, érudite patente, souffrant apparemment d'un prurit bucolique, trouva spirituel de mêler sa suffisance ès lettres provençales à un désir profond d'atteindre la notoriété.
Elle osa porter sur écriteau sa griffe inepte, trace de son passage au mas de Saint-Genest : Récatadou !
La dernière syllabe « dou» dans Récatadou » révèle, en sa phonétique, un sentiment d'amour pour l'objet de son sein, la chair de son giron, quelque chose de doux, de douillet, de mignon, de sensuel, d'érotique.
Aurait-elle, par hasard, par une nuit tiède d'un soir de pleine lune, vécu au creux de l'un de mes rochers un moment de bonheur qui l'eût tourneboulée ? Son émoi l'aurait-il à ce point perturbé pour lui faire oublier la rudesse des lieux ?
Qu'un paysage aussi minéral, qu'un panorama aussi grandiose, qu'un univers aussi aride, qu'une œuvre aussi monumentale aient pu amener cette dame à commettre un pareil contresens semble relever des séquelles d'un coup de soleil parisien.
Moi, mas de Saint-Genest contraint par cette errance à désormais porter ce surnom inapproprié (récatadou) que j'écris volontairement en minuscule, je pardonne.
Enfin, après avoir subi toutes ces avanies et ces dégradations, la commune de Labeaume a mis fin à ma dégringolade.
Racheté par la municipalité, j'ai senti revenir la considération que mes pères méritent. Ma restauration intérieure est une réussite.
Extérieurement, je suis redevenu l'objet de soins esthétiques, modernes mais séants. Progressivement mon corps de bâtiment, escorté par la salle des fêtes, se pare d'harmonieuses embrasures.
Mon « Calabert » désormais mérite une majuscule.
Mes jardins suspendus, longtemps abandonnés, retrouvent peu à peu leur charme bucolique. Qui aurait pu penser qu'un jour je deviendrais à ce point médiatique ?
Visiteur, penche-toi un instant sur le vide.
Mes jardins suspendus ne sont pas que mythiques tels ceux de Babylone ! Le vertige ressenti en contemplant l'abîme confirme ma splendeur.
Si la gloire des lieux revient à mes ancêtres, je rends grâce aux auteurs acteurs des travaux actuels.
Pour toi touriste, affamé de culture, je reste avec fierté le mas de Saint-Genest Pour toi, fêtard noceur, va pour Récatadou puisque ce nom perdure.
De sacrés gros blocs de roche calcaire ont été déplacés par ripage....aux limites du vide. On remarque également cette brèche qui a été comblée.
On peut retourner au village en descendant sur les berges de la rivière et en restant au pied de ces falaises
Plus d'infos sur ces jardins et photo du même site ... avec beaucoup plus de monde !
Le retour sur Labeaume est sympa car on reste proche de la berge.
En se rapprochant du village on découvre d'autres anciens jardins (nommé Baou: falaise en occitan) un peu en hauteur par rapport à la rivière. Bien que protégé par des petites digues, les crues de 1809 et 1958 ont détruit la plupart de ces jardins.
Celui-ci à été réhabilité
Avec la Covid il n'y a pas de restaurant d'ouvert, mais du monde de partout qui picnic. On a bien fait de traverser le village le matin dans le calme des ruelles.
On traverse la Beaume sur un vieux pont submersible.
Pour monter sur un promontoire offrant une belle vue sur le village
On quitte la foule (c'était le dernier week-end avant le 3ème confinement) pour revenir sur Ruom.
Étonnant cette mousse sur les arbres dans une région assez aride, mais dans un vallon.
De retour sur les Gorges de l'Ardèche on décide de changer de rive avec une pause à Labastide De Virac
Il nous reste un peu de temps avant le couvre feu de 18h, on en profite pour faire un petit tour.
Pour visiter l'intérieur du château des Roure ce sera pour une autre fois
Puis on rejoint Crottes qui sera notre point de départ du lendemain.
on prévoit de faire la rando d'Alain26
Il est 19h quand on voit arriver la gendarmerie à fond ... dans le hameau.
Au même moment 2 randonneuses remontaient des gorges, je ne sais pas si elles ont été verbalisées mais ça s'est fini avec un calepin sur le capot de la voiture bleue
Ok elles avaient une heure de retard mais où est le risque ? Randonner à 2 en pleine nature à 19h, 1ère semaine d'avril !!!
J'avoue que l'on c'est fait discret vu que c'était le samedi : départ du 3eme confinement
à suivre ...
Le lendemain donc on change d'orientation (pour éviter l'axe du Mistral annoncé) mais tout en restant en bordure de gorges, seulement cette fois-ci ce sont celles de la Beaume avec visite des jardins suspendus et du village de Labeaume.
On part de Ruoms: juste après avoir traversé l'Ardèche. Pas simple pour trouver à stationner (le mieux est de rester proche du pont, car après sur Peiroche peu de places et c'est en pente), l'autre possibilité c'est de partir du village de Labeaume, mais pas pour y dormir (tout au moins sur le parking proche des jardins) , cf. le post de HVA : La commune de Labeaume en Ardèche, attention, nomades indésirables)
Durée : 3h00
Distance : 10.08km
Dénivelé positif : 335m
Difficulté : moyenne
tracé sur Visorando
Rapidement on retrouve un ancien chemin bordé de très beaux murs, sacrément costaud. Ces murs qui délimitent des ancienes parcelles, dont certaines sont encore en activité avec des plantations d'olivier.
On arrive par le haut du village de Labeaume, c'est le matin et on le traverse dans le calme via des ruelles pittoresques.
Ici une forme particulière qui fait penser à la coque d'un bateau.
On remonte sur un plateau pour se diriger vers les jardins suspendus dont celui de Saint-Genest (ou Récatadou cf. plus bas). Ce jardin est un aménagement réalisé sur un promontoire calcaire, situé 50 mètres au dessus de la rivière Beaume.
Il a été crée au cours du XVIII° siècle à une époque où les terrains cultivables étaient rares. L'homme a donc façonné et transformé ces falaises en zones cultivables : un travail colossal fait à main nue en bord de falaise. On reste stupéfait par l’audace et l’ingéniosité des paysans-bâtisseurs d’autrefois.
Sur place un panneau d'information qui nous raconte joliment l'histoire des lieux
(où grâce à "google Lens" j'ai pu extraire le texte à partir d'une photo moitié ombre, moitié soleil c'est dingue ce que Lens arrive à faire, je n'étais même pas perpendiculaire par rapport au panneau, du coup je partage cette histoire (en espérant que ce soit autorisé ))
______________________________
Le mas Saint-Genest (nom officiel porté sur l'acte d'état civil de Clovis Reynauld né au mas Saint-Genest le 17 avril 1867)
Promeneur solitaire ou touriste étranger, curieux de vieilles pierres, venu à Saint-Genest visiter mes jardins, réfléchis un instant, en flânant sur mon aire, aux efforts insensés qu'il a fallu produire pour faire d'un désert un habitat humain.
L'histoire de mes murs vaut que l'on s'intéresse tant aux travaux titanesques qu'à l'ingéniosité des hommes qui m'ont construit.
Isidore Reynaud, mon père, mon créateur, issu de mon village de Labeaume il y fort longtemps (1817), désirait s'établir, mais peu muni d'argent, seul un lopin rocheux lui parut accessible. Du cadastre local, un piton rocailleux, surplombant la rivière, recelant en ses flancs quelques arpents de terre, figurait à l'encan.
Personne aux alentours n'avait surenchéri. L'affaire le tenta. Le marché fut conclu. C'était à Saint-Genest, haut lieu de ma commune.
Fallait-il de l'audace pour oser établir en ce site élevé, là-haut sur la falaise, un refuge pareil.
Isidore Reynaud était un courageux, il osa.
Au burin, à la masse et à la barre à mine, il s'est, sa vie durant, acharné à extraire de mon substrat ingrat des volumes d'argile. Mes jardins suspendus au-dessus de l'abime témoignent de sa trempe et de sa ténacité.
Chaque bloc déterré de l'écorce calcaire, chaque caillou ôté de mon sol infécond cédaient un élément propre à ma construction, matière a bâtir mes sous-sols et supplémenter mes jardins.
Avant de m'aborder, flâneur, à mon approche, contemple les gros blocs taillés et enchâsses qui soutiennent mes champs.
L'an prochain, mes hauts murs bordés de vieux figuiers seront bicentenaires.
Ils méritent le respect. Marche sur le sentier. Ne les dégrade pas. Il y a deux cents ans, j'émergeais de la roche et allais sous mon toit protéger et nourrir une grande famille,
Aidé par ses ainés, Isidore Reynaud entreprit l'impossible:
Rendre mon sol ingrat accueillant à la vie. Mes ronciers broussailleux sont devenus vergers.
Mes enclaves enrichies dans des trous de rocher sont devenus mes horts où poussaient des légumes.
Sur le moindre topin un arbre était planté. J'ai ainsi vu grandir et fleurir mes pommiers, cerisiers ou sorbiers et mes pêchers de vigne. J'ai vu planter partout, au ras des murailles de multiples figuiers de toutes variétés, mais tous acclimatables en mes endroits arides et mes sols infertiles.
Il fallait se nourrir et ma terre était maigre.
Suivant l'exposition, là où c'était possible, j'ai aimé sur mes murs voir les treilles ramper.
Au mépris du danger, le plus petit arpent conquis sur mon rocher, la moindre anfractuosité de roc creusée dans ma falaise ont vu au bord du vide, naitre un jardin suspendu ou poussaient mes fraisiers et même un jujubier.
Sur mes glèbes, engraissées à l'humus animal, poussaient pommes de terre, fèves, lentilles et pois chiches, provisions de réserve engrangés pour l'hiver.
Sur mes ouches irriguées, proches de la rivière, tous mes légumes verts prospéraient sur un sol alluvial généreux apporté par les crues mais quelquefois repris par les mêmes caprices.
La récolte, en ce cas, partait avec les eaux.
Dans mon foyer, à la naissance de Clovis (le dernier des garçons), mon gros œuvre trônait, mais sur un seul niveau Ma citerne creusée, en version troglodyte, fournit la pierre utile à parfaire mes voutes aptes à supporter l'étendue et le poids énormes de mon aire.
Pour ceindre mon puisard au pied de l'escalier et border la falaise aux fins sécuritaires, mes dalles se clivaient sur des pans de murs.
Clovis, très jeune, fut rompu à ces travaux de taille en tenant le trépan sous la masse du père.
Plus tard, il enrichit ma première structure des deux élévations de la magnanerie.
Visiteur, quand tu suis mes sentiers escarpés, tend l'oreille à l'écho de la roche qui tinte avant de se cliver sous les coups de marteau.
Emprunte avec prudence mes « drailles » qui relient mes jardins suspendus, mes escaliers pentus et mes sas de rocaille.
N'oublie pas la courbette en franchissant les seuils et les passages creux de l'âme du rocher.
Ce n'est pas me faire allégeance, c'est ton cuir chevelu qui se trouve en danger.
Ce qui peut te paraître un dédale confus n'est qu'un grand raccourci entre mes hauts jardins et mes vignes du bas, sur la rive opposée. En fonction des années, mes terres labourables ensemencées de blé, d'orge, d'avoine ou de luzerne suffisaient à nourrir, certes frugalement, hommes et animaux.
Sous ma voûte, sous l'aire, j'abritais mes grands bœufs de labour.
Sous l'arcade attenante, je gîtais mon cochon, mes chèvres et mes poules. Devant mon « calabert », premier lieu d'entrepôt du foin et des récoltes, mes lapins élevés amélioraient les rares repas de fêtes.
Le mas Saint-Genest vivait en autarcie,
Au « Moulinat », de l'autre côté de la rivière, face à mon promontoire, quelques acres de vigne donnaient un vin précieux destiné à la vente. À l'ouest, au « Gadret », au détour d'un méandre, d'une vigne plus vaste mais aussi plus aride, coulait un vin de galets supérieur en degré alcoolique.
Ainsi s'accomplit mon destin jusqu'au jour ou Clovis disparut.
Pendant quelques années, les voisins ou amis de famille ont apporté leur aide au maintien en état des vignes et des champs.
Malgré leur obligeance et leur concours fidèles, il fallut renoncer. Marie, veuve de Clovis, elle-même âgée, s'est trouvée désarmée pour assurer ma pérennité.
Avant de s'exiler à Nîmes, chez la plus jeune de ses filles Jeanne-Athalie, elle céda mes bœufs, abandonna mes vignes.
Augustine-Isabelle, aînée de la famille, amoureuse du lieu, tint à sauvegarder le mas de son enfance. Hélas, à son décès, survenu peu après, mon destin fut scellé.
Son époux me vendit au comité d'entreprise des usines Berlier en quête d'établir un camp pour des vacances.
Des enfants sous mon toit! J’ai cru au fol espoir de revivre, en mes murs, des climats de jeunesse.
Hélas, je n'étais qu'au début de mes désillusions.
Quel désappointement de me voir surélevé d'un horrible appentis transformé en dortoir, chapeau du « calabert »>.
Ma cave fut dévastée, ma cuve démolie et mon tinon comblé.
La stalle de mes bœufs fut vouée au bastringue.
L'écurie de mes chèvres en fut l'estaminet.
Ma citerne devint un puits pour eaux usées, mes terres à blé des camps de toiles et mon panorama fut masqué par un préau minable.
Au dos de l'arête rocheuse séparant mes deux plus grands espaces, à l'ombre d'un peuplier, l'emplacement exact où Clovis abritait son rucher des rages du mistral, ils créèrent le tas d'immondices.
Je n'aurais jamais cru à pareille abjection.
Pendant quelques années, j'ai subi ces outrages et puis Berliet s'en fut, me cédant à son tour.
Une autre association (U.F.O.V.A.L), de la même région …
(Là "Google Lens" n'a pas su imaginer la partie qui n'était pas sur la photo !)
Non seulement d'autres vandalismes accrurent mon déclin mais suprême outrage, fut de voir mon patronyme humilié. La responsable en titre de cette association, érudite patente, souffrant apparemment d'un prurit bucolique, trouva spirituel de mêler sa suffisance ès lettres provençales à un désir profond d'atteindre la notoriété.
Elle osa porter sur écriteau sa griffe inepte, trace de son passage au mas de Saint-Genest : Récatadou !
La dernière syllabe « dou» dans Récatadou » révèle, en sa phonétique, un sentiment d'amour pour l'objet de son sein, la chair de son giron, quelque chose de doux, de douillet, de mignon, de sensuel, d'érotique.
Aurait-elle, par hasard, par une nuit tiède d'un soir de pleine lune, vécu au creux de l'un de mes rochers un moment de bonheur qui l'eût tourneboulée ? Son émoi l'aurait-il à ce point perturbé pour lui faire oublier la rudesse des lieux ?
Qu'un paysage aussi minéral, qu'un panorama aussi grandiose, qu'un univers aussi aride, qu'une œuvre aussi monumentale aient pu amener cette dame à commettre un pareil contresens semble relever des séquelles d'un coup de soleil parisien.
Moi, mas de Saint-Genest contraint par cette errance à désormais porter ce surnom inapproprié (récatadou) que j'écris volontairement en minuscule, je pardonne.
Enfin, après avoir subi toutes ces avanies et ces dégradations, la commune de Labeaume a mis fin à ma dégringolade.
Racheté par la municipalité, j'ai senti revenir la considération que mes pères méritent. Ma restauration intérieure est une réussite.
Extérieurement, je suis redevenu l'objet de soins esthétiques, modernes mais séants. Progressivement mon corps de bâtiment, escorté par la salle des fêtes, se pare d'harmonieuses embrasures.
Mon « Calabert » désormais mérite une majuscule.
Mes jardins suspendus, longtemps abandonnés, retrouvent peu à peu leur charme bucolique. Qui aurait pu penser qu'un jour je deviendrais à ce point médiatique ?
Visiteur, penche-toi un instant sur le vide.
Mes jardins suspendus ne sont pas que mythiques tels ceux de Babylone ! Le vertige ressenti en contemplant l'abîme confirme ma splendeur.
Si la gloire des lieux revient à mes ancêtres, je rends grâce aux auteurs acteurs des travaux actuels.
Pour toi touriste, affamé de culture, je reste avec fierté le mas de Saint-Genest Pour toi, fêtard noceur, va pour Récatadou puisque ce nom perdure.
Christian Reboul, petit-fils de Clovis Reynaud
______________________________
De sacrés gros blocs de roche calcaire ont été déplacés par ripage....aux limites du vide. On remarque également cette brèche qui a été comblée.
On peut retourner au village en descendant sur les berges de la rivière et en restant au pied de ces falaises
Plus d'infos sur ces jardins et photo du même site ... avec beaucoup plus de monde !
Le retour sur Labeaume est sympa car on reste proche de la berge.
En se rapprochant du village on découvre d'autres anciens jardins (nommé Baou: falaise en occitan) un peu en hauteur par rapport à la rivière. Bien que protégé par des petites digues, les crues de 1809 et 1958 ont détruit la plupart de ces jardins.
Celui-ci à été réhabilité
Avec la Covid il n'y a pas de restaurant d'ouvert, mais du monde de partout qui picnic. On a bien fait de traverser le village le matin dans le calme des ruelles.
On traverse la Beaume sur un vieux pont submersible.
Pour monter sur un promontoire offrant une belle vue sur le village
On quitte la foule (c'était le dernier week-end avant le 3ème confinement) pour revenir sur Ruom.
Étonnant cette mousse sur les arbres dans une région assez aride, mais dans un vallon.
De retour sur les Gorges de l'Ardèche on décide de changer de rive avec une pause à Labastide De Virac
Il nous reste un peu de temps avant le couvre feu de 18h, on en profite pour faire un petit tour.
Pour visiter l'intérieur du château des Roure ce sera pour une autre fois
Puis on rejoint Crottes qui sera notre point de départ du lendemain.
on prévoit de faire la rando d'Alain26
Il est 19h quand on voit arriver la gendarmerie à fond ... dans le hameau.
Au même moment 2 randonneuses remontaient des gorges, je ne sais pas si elles ont été verbalisées mais ça s'est fini avec un calepin sur le capot de la voiture bleue
Ok elles avaient une heure de retard mais où est le risque ? Randonner à 2 en pleine nature à 19h, 1ère semaine d'avril !!!
J'avoue que l'on c'est fait discret vu que c'était le samedi : départ du 3eme confinement
à suivre ...
Baladeur sudiste avec le Queyras d'Isère Évasion sur Master L2H3
... c'est fini: merci Orange https://trucs-ccar.pagesperso-orange.fr/
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Re: [Gorges de l'Ardeche] : Plusieurs randonnées dans les gorges (Ardèche - 07)
Bonjour
je suis ! je suis !
effectivement un joli coin et ce jardin suspendu est à voir, en plus quand on connait son histoire
je suis ! je suis !
effectivement un joli coin et ce jardin suspendu est à voir, en plus quand on connait son histoire
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Re: [Gorges de l'Ardeche] : Plusieurs randonnées dans les gorges (Ardèche - 07)
Ça donne vraiment envie : merci,
Philippe
Le camping-car en famille avec une capucine Bürstner A535-2, puis un Pilote Atlantis A2, un intégral Itinéo SB720, et enfin un fourgon Campérêve CamperVan XL.
https://bi1sur.com/
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Re: [Gorges de l'Ardeche] : Plusieurs randonnées dans les gorges (Ardèche - 07)
Bonjour,
Cette histoire de police la veille, ça nous a mis un doute, "je te le dis, Macron a bien dit qu'il y aurait une certaine tolérance ce week-end", "oui mais uniquement pour ceux qui partent se confiner à la campagne... pas pour ceux qui rentrent"
Du coup on mets le réveil tôt, pour finir la rando en début d'après midi.
On décide donc de reprendre la rando d'Alain cf. https://www.escapades-nature-camping-ca ... =43&t=2612
mais on va la faire dans l'autre sens. C'est vrai que sur Visorando elle est dans le même sens qu'Alain: mais on choisi d'inverser, essentiellement par rapport au soleil... ou par esprit de contradiction .
Donc on part en traversant le hameau de Crottes,
avec un nom pareil les jeux de mots fusent... mais très vite c'est plutôt les... maux de la nature humaine que l'on prend en pleine figure.
Tout est résumé sur la plaque commémorative
Plus d'infos : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip. ... icle186521
Le début est sur un plateau avec un petit sentier qui fini par rejoindre un grand chemin donnant accès au camping. Un peu avant, vers les ruines Delauzun on a la seule vue sur les gorges depuis le plateau. On passe le camping, puis le mas du Serret (... cantonnement du maquis Bir Hakeim) avant de commencer à descendre.
Très rapidement on atteint un point de vue.
Puis on descend dans un vallon où le vert est dominant, sensation étrange et sauvage... d'autant plus que depuis le départ on a encore croisé aucun randonneurs (ils font tous la randonnée dans l'autre sens... ou alors ils sont rentrés ? )
On fini par rejoindre l'Ardèche au niveau du rapide du gué de Guitard (où l'on était en face deux jours auparavant), au final ce n'est pas dérangeant car les points de vues sont différents.
On commence la partie en bordure de l'Ardèche, toujours personne y compris sur la route: aucun bruit. Les animaux eux doivent apprécier, pour nous c'est plus flippant, on est un peu inquiet : n'aurait il pas fallu rentrer le samedi soir ?
Drôle de sensation car c'est à la fois un privilège de marché au bord de l'Ardèche seul et sans bruit... et inquiétant
C'est 2h30 après notre départ que l'on croise les premiers randonneurs... Ah on n'est plus seuls.
Puis à partir de 11h ça y est là civilisation est de retour on croisera même des (enfin ...2) canoës kayaks.
Un petit passage escarpé
On décide de manger avant la remontée, là on est plus vraiment seul !
Arrivé au parking dans l''après midi, même si il a commencé à se vider : c'est le rush !!!, heureusement que l'on c'est garé en face de la sortie
Au final la difficulté n'a pas été de sortir du parking mais sur la petite route : il y avait des voitures garés presque jusqu'à la première intersection (~700m), il a fallu rabattre les rétroviseurs, content d'être avec un fourgon.
Voilà 4 journées bien remplies avec une vue différente que lors de la descente en canoé
Peu après on est à nouveau seul sur la route, il est temps de rouler avant le couvre feu
Cette histoire de police la veille, ça nous a mis un doute, "je te le dis, Macron a bien dit qu'il y aurait une certaine tolérance ce week-end", "oui mais uniquement pour ceux qui partent se confiner à la campagne... pas pour ceux qui rentrent"
Du coup on mets le réveil tôt, pour finir la rando en début d'après midi.
On décide donc de reprendre la rando d'Alain cf. https://www.escapades-nature-camping-ca ... =43&t=2612
mais on va la faire dans l'autre sens. C'est vrai que sur Visorando elle est dans le même sens qu'Alain: mais on choisi d'inverser, essentiellement par rapport au soleil... ou par esprit de contradiction .
Donc on part en traversant le hameau de Crottes,
avec un nom pareil les jeux de mots fusent... mais très vite c'est plutôt les... maux de la nature humaine que l'on prend en pleine figure.
Tout est résumé sur la plaque commémorative
Plus d'infos : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip. ... icle186521
Le début est sur un plateau avec un petit sentier qui fini par rejoindre un grand chemin donnant accès au camping. Un peu avant, vers les ruines Delauzun on a la seule vue sur les gorges depuis le plateau. On passe le camping, puis le mas du Serret (... cantonnement du maquis Bir Hakeim) avant de commencer à descendre.
Très rapidement on atteint un point de vue.
Puis on descend dans un vallon où le vert est dominant, sensation étrange et sauvage... d'autant plus que depuis le départ on a encore croisé aucun randonneurs (ils font tous la randonnée dans l'autre sens... ou alors ils sont rentrés ? )
On fini par rejoindre l'Ardèche au niveau du rapide du gué de Guitard (où l'on était en face deux jours auparavant), au final ce n'est pas dérangeant car les points de vues sont différents.
On commence la partie en bordure de l'Ardèche, toujours personne y compris sur la route: aucun bruit. Les animaux eux doivent apprécier, pour nous c'est plus flippant, on est un peu inquiet : n'aurait il pas fallu rentrer le samedi soir ?
Drôle de sensation car c'est à la fois un privilège de marché au bord de l'Ardèche seul et sans bruit... et inquiétant
C'est 2h30 après notre départ que l'on croise les premiers randonneurs... Ah on n'est plus seuls.
Puis à partir de 11h ça y est là civilisation est de retour on croisera même des (enfin ...2) canoës kayaks.
Un petit passage escarpé
On décide de manger avant la remontée, là on est plus vraiment seul !
Arrivé au parking dans l''après midi, même si il a commencé à se vider : c'est le rush !!!, heureusement que l'on c'est garé en face de la sortie
Au final la difficulté n'a pas été de sortir du parking mais sur la petite route : il y avait des voitures garés presque jusqu'à la première intersection (~700m), il a fallu rabattre les rétroviseurs, content d'être avec un fourgon.
Voilà 4 journées bien remplies avec une vue différente que lors de la descente en canoé
Peu après on est à nouveau seul sur la route, il est temps de rouler avant le couvre feu
Baladeur sudiste avec le Queyras d'Isère Évasion sur Master L2H3
... c'est fini: merci Orange https://trucs-ccar.pagesperso-orange.fr/
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Re: [Gorges de l'Ardeche] : Plusieurs randonnées dans les gorges (Ardèche - 07)
Très sympa cette rando : ça fait une piqûre de rappel... je n'avais pas vu le message initial.
Merci,
Merci,
Philippe
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