Le tout à moins de 60 Km de la maison
Habitant sur Aix en Provence, ces 2 sites sont justes derrière le Lubéron et ils sont tous les 2 proches l'un de l'autre (moins de 15km) pourtant l'un (les gorges d'Oppedette) est bien plus sauvage que l'autre (Colorado Provençal ou Rustrel)
RUSTREL - Tour du Colorado
Tracé sur Chemin des Parcs
Boucle 22.6 km
Durée : 3 h 30
Niveau : Moyen
Bien qu'assez touristique, sur Rustrel il est possible de dormir avec son ccar assez facilement (hors saison).
La 1ere chose à faire est de bien repérer le sens de la rando: De Rustrel il faut partir en direction du Colorado et non l'inverse comme moi , sinon les descentes ludiques deviennent des montées et les montées assez régulières sur des DFCI deviennent des descentes sans intérêt, bref cette histoire m'a rallongé le parcours de 10km
De Rustrel on retrouve très rapidement le parking du Colorado Provençal.
Site classé en 2002, les Ocres du Pays d'Apt sont un des gisements les plus importants au monde Les sables ocreux résultent de la modification chimique profonde de sables verts d'origine marine. Il y a environ 100 millions d'années, les sables verts ont été émergés et altérés sous un climat chaud et humide pour donner, entre autre, des sables ocreux. C’est à partir de ces sables extraits dans des carrières qu’est produite l’ocre. Le Colorado provençal est une ancienne carrière d'exploitation d'ocres qui date du XIXe s. La particularité de l'extraction réside dans l'utilisation de l'eau qui servait au lavage des fronts de taille. Les sables étaient alors dissous et dévalaient les pentes jusqu'aux bassins de décantation. Les vestiges du travail des ocriers se trouvent encore aujourd'hui sur le site comme un aqueduc, un réseau de tuyaux, des machines de pompage, des bassins de séchage... Par un processus de lavage en surface, de décantation dans des bassins, puis de séchage, broyage et enfin de cuisson, est fabriquée toute une gamme de pigments naturels aux nuances variées. Lancée au XVIIIe s., l’industrie ocrière connaît son apogée dans les années 1920. Aujourd’hui, la Société des Ocres de France exploite encore une carrière à Gargas et produit 1 200 tonnes d’ocre par an. Attention, rouler en VTT au cœur du Colorado provençal à Rustrel est formellement interdit, tout comme le prélèvement de sables ocreux en milieu naturel.Il suffit de le traverser, puis de continuer tout droit pour franchir le gué sur la Doua. On se retrouve sur une grande piste qui d'entrée grimpe fort, on contourne le Colorado ce qui permet d'avoir des jolis points de vues d'en haut,
Le GR quitte la piste avant de se retrouver sur le plateau, on passe dans une ravine qui au mois de novembre est bien humide, pas évident : on est dans de l'ocre ... de jolies couleurs d'accord, mais c'est du sable et c'est gras.
Arrivé sur le plateau on a en arrière plan tout le massif du Lubéron avec au milieu le Mourre Nègre qui est le point culminant à 1125 mètres d'altitude (facilement reconnaissable avec ses antennes !), sur la droite la vue s'étend jusqu'au massif des Alpilles, le tout avec de nombreux champs de lavandes. En novembre on est sûr de ne pas subir la chaleur ... en contre partie on n'a pas les lavandes en fleurs
Sur le plateau il y a un peu de bitume, mais vraiment peinard, rapidement on reprend un sentier pour se retrouver sous les chênes verts toujours sur le plateau (GRP autour du Lubéron et des monts du Vaucluse), puis on commence à descendre. On retrouve un peu de bitume au hameau de Haute-Blace ... havre de paix , on continue avec la vue sur le Lubéron, les champs de lavandes ou de vignes
Très rapidement on quitte le bitume pour attaquer la 2eme partie de la descente, qui cette fois-ci est plus technique (pas de pb en poussant) mais partie joueuse avec des passages sur l'ocre .
On traverse la D22 pour la 2eme partie du parcours qui au final est la plus inattendue, tout d'abord on monte dans la colline de la Bruyère (site classé et labellisé espace naturel sensible) pour passer à côté de la mare du trou des américains qui à cette époque n'est pas asséchée
Zone humide dont l'origine de l’activité ocrière du site et devait servir au stockage de l’eau utilisée pour le lavage des ocres. C’est l’une des mares les mieux conservées du Parc du Luberon et qui fait partie des sites connus de reproduction du Pélobate cultripède (ou crapaud à couteaux). Cette espèce rare et vulnérable en France est considérée comme quasi-menacée au niveau mondial. Equipé de "couteaux" derrière les pattes arrière, il s'enfouit dans le sable jusqu'à ce qu'il pleuve !Puis sans vraiment s'en rendre compte on se retrouve au bord d'une énorme falaise d'ocres qui était une ancienne mine : attention aux éboulements, les photos ne rendent pas mais c'est impressionnant !
Le vélo est tout la haut sur la gauche
La colline de la Bruyère est percée d'anciennes galeries creusées à la main... un gruyère !
On passe devant un joli petit lavoir qui a été restauré et avec de l'eau...ça devient rare dans le coin.
Reste à remonter sur Rustrel par un itinéraire en balcon, en retrait du Calavon puis en longeant des falaises colorées qui se détachent nettement des collines boisées de cette vallée agricole où dominent les vignes.
Drôle de rencontre
On fini en traversant le village de Rustrel qui est dominé par son traditionnel château de haute Provence: un quadrilatère flanqué de quatre tours d'angle arrondies.